dimanche 20 février 2011

Notre aventure à la Moskitia!


La Moskitia, c’est la côte sauvage du Honduras, là où il n’y a ni route, ni eau courante, ni électricité...
Pour s'y rendre :
- 2h de bus
- 6 h de 4x4 collectif sur des chemins défoncés et sur la plage (y compris dans l’eau) entassés dans la benne du véhicule avec les autres voyageurs !





- 2h de pirogue jusqu’à Cocobila, charmant village coincé entre la lagune et la mer
C’est là qu’on part à la recherche de notre guide, Alberto Chow Tinglas. Nous lui expliquons que nous aimerions faire cette randonné de 9h qui même jusqu'à un village perdu au fin fond de la Moskitia, Las Marias... seulement voilà : il pleut des trombes d'eau et les première mises en garde se profilent avec un léger sourire... oui mais vous savez y aura mucho lodo ( boue ) et puis il faut prendre un sac léger hein...
Allez on a peur de rien c'est parti, nous nous présentons le lendemain plein de motivation, là on nous mets un peu plus de doute, il fait tout gris et Alberto nous demande : « Vous savez nager ? » On se regarde, perplexes, euh oui.... Puis là il part et revient avec un gilet de sauvetage et le gars du village à qui il lui a loué nous explique que... on va mourir avec ce temps, qu'il nous faut 1 gilet chacun ! Le guide un peu embarrassé, sourit...
Puis, on nous dit, l'air inquiet, « Mais vous n'avez pas de bottes ? » on ne comprend plus rien, tant de mise en garde... On commence quand même à se poser des questions... Mais non, merde, on est là pour l'aventure, on est à la Moskitia pour ça, allons y !!!
On embarque donc dans la pirogue qui nous même de l'autre coté de la lagune à l’aube, sous une pluie battante... Alberto nous jette un dernier regard : « Vous êtes vraiment sûrs ? » Sur la terre ferme, un villageois tombe des nues quand on lui dit qu'on va jusqu'à Las Maria par ce temps là...
On entre direct dans le vif du sujet, de la boue jusqu'aux genoux, les sapes trempée en moins de deux... Ca risque d'être plus long que prévu... Nous voilà partis pour des heures et des heures de marche dans la boue, on arrive bientôt vers une zone de jungle complètement inondée on a de l'eau jusqu'au bassin l'eau est trouble, c’est flippant : on est dans Anaconda...
Puis Alberto s’arrête : le Rio passe devant nous avec un fort courant... Il se dirige vers un fin tronc d'arbre coincé entre deux arbres, nous dit qu'il faut absolument passer par dessus ce tronc ! Premier rio franchi, arrive ensuite la plaine inondée, à marcher là encore avec de l'eau jusqu'au nombril, le courant emporte avec lui des araignées des chenilles, des fourmilles rouges, hmm sympa tout ça... Il faut ajouter à ça l'imaginaire qu'on a de ce genre d'expédition, et les vers qui rentrent sous la peau : « non mais dans quoi on s'est aventuré !!! »
2ème Rio : Antoine est nommé maître nageur en chef, il est en charge des aller-retour de berge en berge pour porter les sacs et soutien à Alberto qui, visiblement, n'a pas pris de cours de natation plus jeune....
On n’arrivera jamais avant la nuit et il faut passer la nuit chez un ami paysan qui a une petite maison un peu plus loin dans la jungle... On y arrive enfin à la nuit tombée, une famille habite là dans une cabane construite de terre de bois et feuille de palmier en guise de toi, un four en terre cuite tient le café au chaud, elle nous hébergera pour la nuit, tout le monde est là : la petite fille, l’homme, la femme, les trois chiens, le chat, les poules, un crapaud qui passait par là... Et à l'extérieur des chevaux et des vaches patientent sous la pluie... On est au bout du monde, chez les gens les plus démunis et les plus isolés du Honduras, c'est surréaliste... Mais ils nous réservent un super accueil, nous fournissent des affaires sèches et de quoi manger pour se rassasier car demain, la route sera encore parsemée d'embûches mais avec un peu d'espoir il aura cessé de pleuvoir et le niveau des rios aura un peu baissé nous permettant de traverser à pied....hmmm...
Elise, toujours avide d'information, se renseigne et apprends que dans le coin on peut trouver des serpents mortels qui te piquent et te laissent 14h avant de mourir, des tigres (Il s'est d'ailleurs fait manger un chien quelques mois plus tôt) et d'autres bestioles des plus sympa, chouette ! On va passer une bonne nuit...
Le lendemain on est réveillé aux aurores à 4h30 du matin par le bruit de la radio, seul lien avec le reste du monde et bien sûr, il a plu toute la nuit ! Nouveaux Rios à traverser, toujours flippant, on marche, on marche et nous voilà arrivés à Las Marias : charmant village, charmant hôtel sur pilotis entouré de palmiers, de pelouse verte. On nous donne une chambre immense avec moustiquaire !

1 commentaire:

  1. Oh... my... god !!!
    Comme tu dis... "surréaliste" ! Mais tellement GEANT !!!
    Bravo à nos héros et merci pour ces récits et photos !

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